Histoires partagées

Il y a autant de façons de vivre avec le VIH que de personnes séropositives. Découvre-les et prends la parole à ton tour si tu le souhaites.

J’ai rencontré des gens comme moi, comme toi et comme nous, qui ont eu des moments faciles et des moments très difficiles, mais qui ont réussi à trouver la force de se battre chaque jour.

Cassandre

Leur père séropositif, c’est juste un papa qui vieillit assez bien, mais qui pense plus aux problèmes reliés au vieillissement qu’aux problèmes reliés au VIH.

Jacques, Victoriaville

Mon art, mon engagement et le VIH

Daniel-Claude, Montréal

Soutenir les sourd·es vivant avec le VIH

Donald, Montréal

J’ai passé deux années à cesser de rêver à un avenir me permettant de voir vieillir mes trois enfants. Deux années à me voir dépérir. À préparer ma propre mort après avoir trop brièvement vécu. À réaliser que je ne verrais probablement pas mes cinquante ans. Mais la mort n’est finalement pas venue!

Jacques, Victoriaville

En mémoire de Hans, artiste et survivant

Hans, Estrie

En mémoire d'Alexandra, rockstar du milieu communautaire

Alexandra, Montréal

Le fait de commencer un traitement contre le VIH demeure une décision personnelle dont les impacts doivent être d’abord analysés d’un point de vue personnel, sachant très bien que cette décision aura un impact sur les personnes qui nous entourent.

Jacques, Victoriaville

J'ai découvert la solidité de mon entourage

Ken, Montréal

La discrimination anticipée. Ça m’arrive assez souvent. Je suis en route vers ma destination en autobus ou en métro. Je parle avec un ami. Quand j’aborde un point concernant le VIH, mon ton baisse. Pourquoi ?…

Ken, Montréal

VIH : des nouvelles du futur (autofiction)

J’te le dis… J’te le dis pas… J’entends pus ce que tu me dis. J’vois juste ta bouche, tes lèvres. J’les veux sur ma peau. J’te veux, j’te veux tant… Ta main sur mon sein. J’ai chaud… Tes caresses, ton corps, continue!!! J’te veux, je sais plus… T’arrête pas, j’te veux, j’ai peur. Continue, j’te veux. Arrête, j’me sens sale. Continue, je sais plus… J’te dis… j’te dis pas…

Alexandra

Le deuil de la dangerosité

Collectif de personnes vivant avec le VIH « Les Indétectables»

Quand je repense à mes années de cégep, je revois l’hypocondrie de mes amies qui, dans notre petite ville, faisaient tranquillement l’apprentissage de leur sexualité et paniquaient (bien qu’elles n’avaient pris aucun risque) chaque fois que leurs ganglions enflaient, puisqu’on leur avait dit que c’était un des symptômes du VIH.

Bruno, Montréal

Elle est finie la période où je perdais du temps et de l’énergie à savoir si on savait.

Donald, Québec

Il fut d’abord un temps où savoir ou ne pas savoir avait bien peu d’importance, car le seul message que les personnes atteintes du sida se faisaient dire était : nous ne pouvons rien pour vous, vous allez mourir.

Jacques, Victoriaville

VIH : quand les mots nourrissent la stigmatisation

René

Aujourd’hui, je vis au Burkina Faso, je tente d’y ouvrir une école à la québécoise dans la façon d’enseigner; je vis avec mon conjoint et son fils; je conduis ma moto dans ce pays qui est le mien, qui a toujours été le mien.

Roger

La criminalisation du VIH n’aura contribué qu’à faire augmenter la stigmatisation et l’ostracisme. Elle aura permis à la société de juger les personnes vivant avec le VIH comme étant des individus irresponsables et malveillants, ce qui n’est pas le cas.

Jacques, Victoriaville

Aurait-on oublié le VIH?

Jacques, Victoriaville

Je refuse de me faire renvoyer dans le placard

Ken, Montréal

Un chien dans un jeu de quilles

Daniel-Claude, Montréal

Tu n’es pas le VIH: tu vis juste avec

Doris, Brossard

La COVID-19 vue par un survivant du VIH

Jacques, Victoriaville

Je rêve du jour où certain·es membres de notre famille s'excuseront d'avoir rejeté nos enfants, de nous avoir crié dessus et de nous avoir insulté·es après que nous leur ayons révélé la vérité.

M.

Je me demande de plus en plus où est la réalité des gens de nos jours. Sommes-nous naïfs ou les gens font simplement l’autruche pour ne pas avoir à faire face à la réalité? Pense-t-on vraiment qu’en évitant de parler des vraies choses, que la vie va nous épargner ces choses que nous ne voulons ni voir ni entendre, mais qui sont bel et bien là?

Daniel Jonathan

À notre dernier rendez-vous, Dre Vézina m’a pris par la main et m’a dit : « J’ai réussi, t’es encore en vie. » Quelques jours après cet entretien émouvant, j’ouvrais ma boîte aux lettres et je tombais des nues : je venais de recevoir une invitation à devenir patient d’une autre clinique. À cet instant, je me suis senti trahi.

Chantal-Paul (nom fictif)

La tolérance nous ouvre les yeux sur le monde

Yves, Outaouais

Ça

Denis-Martin

En mémoire de Benoît - Apprendre la confiance en soi

Benoît, Montréal

En mémoire de Benoît, porte-parole des jeunes séropos

Benoît, Montréal

Mes petits-enfants comptent sur moi

Jacques, Victoriaville

Salut Richard. Il y a plus de 24 ans que tu nous as quittés. Je ne t’ai pas oublié, mais le temps a fait son œuvre. Les choses ont bien changé depuis. Comme tu dois le savoir de là-haut, bien d’autres amis sont morts aussi. Mais comme tu vois, je suis encore là, je survis. J’aurai vécu assez longtemps pour jouir du droit de mourir dans la dignité (comme si vos morts n’avaient pas été dignes!). Je pense souvent à vous, oui à vous tous qui avez disparu.

René

Je vous dédie ces chansons

Donald, Québec

Aux équipes de recherche. Ce n’est pas juste à propos de votre carrière, d’un article scientifique, d’une conférence… C’est aussi et surtout à propos de NOUS. Notre santé, nos corps, nos vies!

M.

Merci Google!

Laurette

Avant, on mourait du sida, aujourd’hui on vit avec le VIH. Vivre avec le VIH en 2016, c’est de prime abord prendre conscience que je vivrai longtemps avec cette infection et que j’ai bien des chances de mourir d’une autre problématique que le VIH (accident de tout genre, cancer, problèmes cardiaques…).

Jacques, Victoriaville

Non, la vie ne s'arrête pas là

Richard, Laurentides

Pour que chacun·e prenne sa place

Bruno, Montréal

Depuis le début de l’épidémie, de nombreuses études sont menées dans le domaine du VIH, et ce, avec différentes approches théoriques et méthodologiques. Mais, comment fait-on de la recherche lorsqu’on partage certaines caractéristiques avec la population qu’on étudie ?

Jorge, Montréal

Dévoiler que l’on vit avec le diabète à sa famille, ses amis, ses collègues de travail suscitera chez la plupart la compassion. En revanche, dévoiler son statut sérologique au VIH risque de causer un malaise, des questions et du jugement.

Sylvain, Montréal

Le choix de revisiter son histoire

Dan, Montréal

Connais-tu ton statut sérologique? Oui, je réponds, et honnêtement. C’est alors que la crise débute.

Ken, Montréal

L’aveugle et le sourd (fable)

Gino, Estrie

À mon avis, il n’y a pas de bons ou de mauvais choix. Il n’y a que les choix qui, après l’obtention d’information adéquate et scientifiquement reconnue, font que je suis à l’aise de vivre avec mes choix et capable d’en accepter les conséquences.

Jacques, Victoriaville

Notre société est souvent fortement compatissante pour les personnes atteintes de cancer qui luttent pour leur vie: on loue leur courage dans le combat quotidien. Lorsqu’on vit avec le VIH, nous sommes plus souvent confrontés à des discours: il a couru après, il récolte que ce qu’il mérite.

Jacques, Victoriaville

Pour vivre en couple sérorodifférent depuis dix-huit ans, ces différentes approches préventives qui se sont ajoutées avec les années sont venues éliminer presqu’à 100% la peur de transmettre le VIH à mon conjoint.

Jacques, Victoriaville
différence discrimination criminalisation

Notre société est souvent fortement compatissante pour les personnes atteintes de cancer qui luttent pour leur vie: on loue leur courage dans le combat quotidien. Lorsqu’on vit avec le VIH, nous sommes plus souvent confrontés à des discours: il a couru après, il récolte que ce qu’il mérite.

Jacques, Victoriaville, 27 avril 2015

Je m’appelle Jacques. Je vis dans les Bois-Francs. J’ai 69 ans. Je suis l’un des quatre porte-parole de la campagne Je suis séropo lancée en 2012.

Nous avons été les premiers à témoigner publiquement de notre séropositivité dans le cadre d’une campagne provinciale de sensibilisation. Même si je considère que vivre avec le VIH fait partie du domaine privé, j’ai décidé de rendre publique ma situation d’homme vivant avec le VIH depuis 23 ans. Pourquoi me direz-vous ? Je suis un homme engagé et j’ai toujours travaillé dans une perspective d’un changement de la vision de la société envers des situations ou groupes de personnes qui ne méritent pas le rejet et la discrimination sociale.

Mes 23 ans de vie avec le VIH m’ont amené personnellement à vivre des situations de discrimination.

Mes engagements en lien avec cette réalité m’ont permis de côtoyer des dizaines de personnes vivant avec le VIH. J’ai vu et entendu toutes sortes d’évènements qui m’ont permis de réaliser jusqu’à quel point le regard social sur les personnes séropositives est peu imprégné de compréhension, de compassion, de sollicitude.

Notre société est souvent fortement compatissante pour les personnes atteintes de cancer qui luttent pour leur vie: on loue leur courage dans le combat quotidien. Lorsqu’on vit avec le VIH, nous sommes plus souvent confrontés à des discours: il a couru après, il récolte que ce qu’il mérite. J’aimerais vous dire que, dans la vie, personne ne court après son malheur. Nous savons tous et toutes pourtant que des malheurs arrivent.

Voilà brièvement pourquoi je rends encore aujourd’hui publique cette dimension de ma vie privée.

Je veux le dire et le répéter, comme toute autre personne qui vit avec des malheurs, comme toute autre personne, je lutte pour que ma vie soit et demeure agréable à vivre, remplie des petits et des grands bonheurs qu’elle m’apporte. Je veux continuer à le dire, malgré les risques encourus par ce dévoilement public.

Vous devez savoir que, même en 2015, malgré toutes les avancées de la science dans le domaine du VIH, la justice canadienne me considère comme un criminel si j’ai un comportement sexuel non sécuritaire à 100%.

Vous devez savoir que des personnes vivant avec le VIH perdent leur emploi ou sont rejetées lors d’entrevues d’embauche sur le simple motif qu’elles sont séropositives.

Vous devez savoir que des aîné·es séropositifs ou séropositives sont refusé·es dans des lieux d’hébergement qui répondraient à leurs besoins.

Je m’arrête parce que la liste serait trop longue.

En terminant, je voudrais vous dire, je suis un homme ben ordinaire entouré d’un conjoint, de trois enfants, de 6 petits-enfants, de nombreux·euses amis et amies. Je voudrais vous dire que moi et les 20 000 autres Québécois et Québécoises qui vivent avec le VIH, nous méritons plus que le rejet, le mépris, la discrimination, la criminalisation, nous méritons le respect, la compassion, la compréhension.

Nous méritons que notre différence ne soit pas une raison d’exclusion, mais une raison d’inclusion.

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