Histoires partagées

Il y a autant de façons de vivre avec le VIH que de personnes séropositives. Découvre-les et prends la parole à ton tour si tu le souhaites.

Leur père séropositif, c’est juste un papa qui vieillit assez bien, mais qui pense plus aux problèmes reliés au vieillissement qu’aux problèmes reliés au VIH.

Jacques, Victoriaville

Je rêve du jour où certain·es membres de notre famille s'excuseront d'avoir rejeté nos enfants, de nous avoir crié dessus et de nous avoir insulté·es après que nous leur ayons révélé la vérité.

M.

Il fut d’abord un temps où savoir ou ne pas savoir avait bien peu d’importance, car le seul message que les personnes atteintes du sida se faisaient dire était : nous ne pouvons rien pour vous, vous allez mourir.

Jacques, Victoriaville

Le choix de revisiter son histoire

Dan, Montréal

Ça

Denis-Martin

Tu n’es pas le VIH: tu vis juste avec

Doris, Brossard

Elle est finie la période où je perdais du temps et de l’énergie à savoir si on savait.

Donald, Québec

Depuis le début de l’épidémie, de nombreuses études sont menées dans le domaine du VIH, et ce, avec différentes approches théoriques et méthodologiques. Mais, comment fait-on de la recherche lorsqu’on partage certaines caractéristiques avec la population qu’on étudie ?

Jorge, Montréal

En mémoire de Benoît, porte-parole des jeunes séropos

Benoît, Montréal

Pour que chacun·e prenne sa place

Bruno, Montréal

En mémoire de Hans, artiste et survivant

Hans, Estrie

Un chien dans un jeu de quilles

Daniel-Claude, Montréal

Soutenir les sourd·es vivant avec le VIH

Donald, Montréal

Notre société est souvent fortement compatissante pour les personnes atteintes de cancer qui luttent pour leur vie: on loue leur courage dans le combat quotidien. Lorsqu’on vit avec le VIH, nous sommes plus souvent confrontés à des discours: il a couru après, il récolte que ce qu’il mérite.

Jacques, Victoriaville

Je me demande de plus en plus où est la réalité des gens de nos jours. Sommes-nous naïfs ou les gens font simplement l’autruche pour ne pas avoir à faire face à la réalité? Pense-t-on vraiment qu’en évitant de parler des vraies choses, que la vie va nous épargner ces choses que nous ne voulons ni voir ni entendre, mais qui sont bel et bien là?

Daniel Jonathan

VIH : quand les mots nourrissent la stigmatisation

René

La criminalisation du VIH n’aura contribué qu’à faire augmenter la stigmatisation et l’ostracisme. Elle aura permis à la société de juger les personnes vivant avec le VIH comme étant des individus irresponsables et malveillants, ce qui n’est pas le cas.

Jacques, Victoriaville

Mon art, mon engagement et le VIH

Daniel-Claude, Montréal

Pour vivre en couple sérorodifférent depuis dix-huit ans, ces différentes approches préventives qui se sont ajoutées avec les années sont venues éliminer presqu’à 100% la peur de transmettre le VIH à mon conjoint.

Jacques, Victoriaville

J’ai rencontré des gens comme moi, comme toi et comme nous, qui ont eu des moments faciles et des moments très difficiles, mais qui ont réussi à trouver la force de se battre chaque jour.

Cassandre

En mémoire d'Alexandra, rockstar du milieu communautaire

Alexandra, Montréal

Salut Richard. Il y a plus de 24 ans que tu nous as quittés. Je ne t’ai pas oublié, mais le temps a fait son œuvre. Les choses ont bien changé depuis. Comme tu dois le savoir de là-haut, bien d’autres amis sont morts aussi. Mais comme tu vois, je suis encore là, je survis. J’aurai vécu assez longtemps pour jouir du droit de mourir dans la dignité (comme si vos morts n’avaient pas été dignes!). Je pense souvent à vous, oui à vous tous qui avez disparu.

René

Aurait-on oublié le VIH?

Jacques, Victoriaville

La discrimination anticipée. Ça m’arrive assez souvent. Je suis en route vers ma destination en autobus ou en métro. Je parle avec un ami. Quand j’aborde un point concernant le VIH, mon ton baisse. Pourquoi ?…

Ken, Montréal

Je refuse de me faire renvoyer dans le placard

Ken, Montréal

Aujourd’hui, je vis au Burkina Faso, je tente d’y ouvrir une école à la québécoise dans la façon d’enseigner; je vis avec mon conjoint et son fils; je conduis ma moto dans ce pays qui est le mien, qui a toujours été le mien.

Roger

L’aveugle et le sourd (fable)

Gino, Estrie

Dévoiler que l’on vit avec le diabète à sa famille, ses amis, ses collègues de travail suscitera chez la plupart la compassion. En revanche, dévoiler son statut sérologique au VIH risque de causer un malaise, des questions et du jugement.

Sylvain, Montréal

Non, la vie ne s'arrête pas là

Richard, Laurentides

Avant, on mourait du sida, aujourd’hui on vit avec le VIH. Vivre avec le VIH en 2016, c’est de prime abord prendre conscience que je vivrai longtemps avec cette infection et que j’ai bien des chances de mourir d’une autre problématique que le VIH (accident de tout genre, cancer, problèmes cardiaques…).

Jacques, Victoriaville

Le deuil de la dangerosité

Collectif de personnes vivant avec le VIH « Les Indétectables»

La tolérance nous ouvre les yeux sur le monde

Yves, Outaouais

J’te le dis… J’te le dis pas… J’entends pus ce que tu me dis. J’vois juste ta bouche, tes lèvres. J’les veux sur ma peau. J’te veux, j’te veux tant… Ta main sur mon sein. J’ai chaud… Tes caresses, ton corps, continue!!! J’te veux, je sais plus… T’arrête pas, j’te veux, j’ai peur. Continue, j’te veux. Arrête, j’me sens sale. Continue, je sais plus… J’te dis… j’te dis pas…

Alexandra

Quand je repense à mes années de cégep, je revois l’hypocondrie de mes amies qui, dans notre petite ville, faisaient tranquillement l’apprentissage de leur sexualité et paniquaient (bien qu’elles n’avaient pris aucun risque) chaque fois que leurs ganglions enflaient, puisqu’on leur avait dit que c’était un des symptômes du VIH.

Bruno, Montréal

À notre dernier rendez-vous, Dre Vézina m’a pris par la main et m’a dit : « J’ai réussi, t’es encore en vie. » Quelques jours après cet entretien émouvant, j’ouvrais ma boîte aux lettres et je tombais des nues : je venais de recevoir une invitation à devenir patient d’une autre clinique. À cet instant, je me suis senti trahi.

Chantal-Paul (nom fictif)

En mémoire de Benoît - Apprendre la confiance en soi

Benoît, Montréal

Aux équipes de recherche. Ce n’est pas juste à propos de votre carrière, d’un article scientifique, d’une conférence… C’est aussi et surtout à propos de NOUS. Notre santé, nos corps, nos vies!

M.

Je vous dédie ces chansons

Donald, Québec

J'ai découvert la solidité de mon entourage

Ken, Montréal

La COVID-19 vue par un survivant du VIH

Jacques, Victoriaville

À mon avis, il n’y a pas de bons ou de mauvais choix. Il n’y a que les choix qui, après l’obtention d’information adéquate et scientifiquement reconnue, font que je suis à l’aise de vivre avec mes choix et capable d’en accepter les conséquences.

Jacques, Victoriaville

J’ai passé deux années à cesser de rêver à un avenir me permettant de voir vieillir mes trois enfants. Deux années à me voir dépérir. À préparer ma propre mort après avoir trop brièvement vécu. À réaliser que je ne verrais probablement pas mes cinquante ans. Mais la mort n’est finalement pas venue!

Jacques, Victoriaville

Le fait de commencer un traitement contre le VIH demeure une décision personnelle dont les impacts doivent être d’abord analysés d’un point de vue personnel, sachant très bien que cette décision aura un impact sur les personnes qui nous entourent.

Jacques, Victoriaville

Merci Google!

Laurette

VIH : des nouvelles du futur (autofiction)

Mes petits-enfants comptent sur moi

Jacques, Victoriaville

Connais-tu ton statut sérologique? Oui, je réponds, et honnêtement. C’est alors que la crise débute.

Ken, Montréal
criminalisation discrimination liberté

La criminalisation du VIH n’aura contribué qu’à faire augmenter la stigmatisation et l’ostracisme. Elle aura permis à la société de juger les personnes vivant avec le VIH comme étant des individus irresponsables et malveillants, ce qui n’est pas le cas.

Jacques, Victoriaville, 12 avril 2017

On ne sait pas quand de réels changements surviendront quant à la possible décriminalisation du VIH au Canada.

Mais le discours à ce sujet change tranquillement. Ça fait maintenant quelques années (depuis le dernier jugement de la Cour suprême en 2012, en fait) qu’on dit et qu’on répète que la criminalisation du non-dévoilement de la séropositivité est abusive et disproportionnée en lien avec les progrès dans le domaine scientifique.

La ministre de la Justice canadienne a clairement reconnu dans sa déclaration du 1er décembre 2016, Journée mondiale de lutte contre le sida, que la criminalisation est absolument en contradiction avec les dernières avancées scientifiques. Je la cite :

« [L]a criminalisation disproportionnée de la non-divulgation de la séropositivité décourage bon nombre de personnes de passer des tests de dépistage et de se faire traiter, et stigmatise davantage les personnes vivant avec le VIH ou le sida. Tout comme le traitement a progressé, le système de justice pénale au Canada doit s’adapter pour mieux refléter les données scientifiques disponibles sur les réalités de cette maladie. »

En tant que personne vivant avec le VIH, je ne peux qu’applaudir cette déclaration et espérer que nous passerons rapidement de la parole aux actes. Il m’apparaît également important de nommer quels seraient les impacts positifs de la décriminalisation pour les personnes vivant avec le VIH.

Premièrement, cette décriminalisation viendrait nous délivrer de la peur d’une poursuite au criminel pour non-dévoilement de notre séropositivité.

Pour nous qui vivons avec le VIH, finie la peur qu’un ex-conjoint ou un amant frustré par une relation qui s’est mal terminée n’entame des démarches juridiques menant jusqu’en cour, où nous devrions porter le fardeau de la preuve. Finie la peur d’être accusé d’agression sexuelle grave et d’être détenu pour ne pas avoir dévoilé notre statut sérologique.

La criminalisation du VIH n’aura contribué qu’à faire augmenter la stigmatisation et l’ostracisme. Elle aura permis à la société de juger les personnes vivant avec le VIH comme étant des individus irresponsables et malveillants, ce qui n’est pas le cas. La criminalisation n’aura servi qu’à nous faire porter le blâme des conséquences d’une sexualité partagée entre partenaires. Nos amants séronégatifs, eux, peuvent se déresponsabiliser face à leur sexualité.

Puis, pour ceux et celles qui vivent avec le VIH sans le savoir (environ 21 %), la décriminalisation pourrait les inciter à se faire dépister et, ainsi, à briser la chaîne de transmission.

Selon les études, ces personnes seraient responsables de 50% des nouvelles infections.

Vivement une justice qui serait vraiment libératrice pour les quelques 65 000 Canadiens et Canadiennes qui vivent avec le VIH, dont 25 000 Québécois et Québécoises.

L’optimisme est à mon ordre du jour. J’espère qu’il sera de même pour vous !

Partager ce témoignage