Histoires partagées

Il y a autant de façons de vivre avec le VIH que de personnes séropositives. Découvre-les et prends la parole à ton tour si tu le souhaites.

Il est important de se tenir debout

Donald, Québec

J'envisage l'avenir avec un grand sourire

Bruno, Montréal

La solidarité égale l'espoir

Ken, Montréal

Je demeure un homme optimiste

Jacques, Victoriaville

En aidant les autres, on s'aide soi-même

Yves, Outaouais

À notre dernier rendez-vous, Dre Vézina m’a pris par la main et m’a dit : « J’ai réussi, t’es encore en vie. » Quelques jours après cet entretien émouvant, j’ouvrais ma boîte aux lettres et je tombais des nues : je venais de recevoir une invitation à devenir patient d’une autre clinique. À cet instant, je me suis senti trahi.

Chantal-Paul (nom fictif)

La tolérance nous ouvre les yeux sur le monde

Yves, Outaouais

La discrimination anticipée. Ça m’arrive assez souvent. Je suis en route vers ma destination en autobus ou en métro. Je parle avec un ami. Quand j’aborde un point concernant le VIH, mon ton baisse. Pourquoi ?…

Ken, Montréal

Le VIH n'est pas lié à la couleur de peau. Ne me juge pas. Ce n'est pas parce que je suis une personne immigrée, je ne couche pas avec plusieurs personnes, je vis une vie normale comme toi. Je suis juste une personne séropositive. Je prends mes médicaments, ma santé est bonne et je ne suis pas un danger à la société.

Notre société est souvent fortement compatissante pour les personnes atteintes de cancer qui luttent pour leur vie: on loue leur courage dans le combat quotidien. Lorsqu’on vit avec le VIH, nous sommes plus souvent confrontés à des discours: il a couru après, il récolte que ce qu’il mérite.

Jacques, Victoriaville

Pour vivre en couple sérorodifférent depuis dix-huit ans, ces différentes approches préventives qui se sont ajoutées avec les années sont venues éliminer presqu’à 100% la peur de transmettre le VIH à mon conjoint.

Jacques, Victoriaville

VIH : quand les mots nourrissent la stigmatisation

René

J'ai découvert la solidité de mon entourage

Ken, Montréal

Depuis le début de l’épidémie, de nombreuses études sont menées dans le domaine du VIH, et ce, avec différentes approches théoriques et méthodologiques. Mais, comment fait-on de la recherche lorsqu’on partage certaines caractéristiques avec la population qu’on étudie ?

Jorge, Montréal

Leur père séropositif, c’est juste un papa qui vieillit assez bien, mais qui pense plus aux problèmes reliés au vieillissement qu’aux problèmes reliés au VIH.

Jacques, Victoriaville

Je rêve du jour où certain·es membres de notre famille s'excuseront d'avoir rejeté nos enfants, de nous avoir crié dessus et de nous avoir insulté·es après que nous leur ayons révélé la vérité.

M.

Aujourd’hui, je vis au Burkina Faso, je tente d’y ouvrir une école à la québécoise dans la façon d’enseigner; je vis avec mon conjoint et son fils; je conduis ma moto dans ce pays qui est le mien, qui a toujours été le mien.

Roger

Aurait-on oublié le VIH?

Jacques, Victoriaville

Le fait de commencer un traitement contre le VIH demeure une décision personnelle dont les impacts doivent être d’abord analysés d’un point de vue personnel, sachant très bien que cette décision aura un impact sur les personnes qui nous entourent.

Jacques, Victoriaville

Mon art, mon engagement et le VIH

Daniel-Claude, Montréal

En mémoire d'Alexandra, rockstar du milieu communautaire

Alexandra, Montréal

Aux équipes de recherche. Ce n’est pas juste à propos de votre carrière, d’un article scientifique, d’une conférence… C’est aussi et surtout à propos de NOUS. Notre santé, nos corps, nos vies!

M.

Dévoiler que l’on vit avec le diabète à sa famille, ses amis, ses collègues de travail suscitera chez la plupart la compassion. En revanche, dévoiler son statut sérologique au VIH risque de causer un malaise, des questions et du jugement.

Sylvain, Montréal

Salut Richard. Il y a plus de 24 ans que tu nous as quittés. Je ne t’ai pas oublié, mais le temps a fait son œuvre. Les choses ont bien changé depuis. Comme tu dois le savoir de là-haut, bien d’autres amis sont morts aussi. Mais comme tu vois, je suis encore là, je survis. J’aurai vécu assez longtemps pour jouir du droit de mourir dans la dignité (comme si vos morts n’avaient pas été dignes!). Je pense souvent à vous, oui à vous tous qui avez disparu.

René

La criminalisation du VIH n’aura contribué qu’à faire augmenter la stigmatisation et l’ostracisme. Elle aura permis à la société de juger les personnes vivant avec le VIH comme étant des individus irresponsables et malveillants, ce qui n’est pas le cas.

Jacques, Victoriaville

Soutenir les sourd·es vivant avec le VIH

Donald, Montréal

Un chien dans un jeu de quilles

Daniel-Claude, Montréal

En mémoire de Benoît - Apprendre la confiance en soi

Benoît, Montréal

La COVID-19 vue par un survivant du VIH

Jacques, Victoriaville

Ça

Denis-Martin

Quand je repense à mes années de cégep, je revois l’hypocondrie de mes amies qui, dans notre petite ville, faisaient tranquillement l’apprentissage de leur sexualité et paniquaient (bien qu’elles n’avaient pris aucun risque) chaque fois que leurs ganglions enflaient, puisqu’on leur avait dit que c’était un des symptômes du VIH.

Bruno, Montréal

Le choix de revisiter son histoire

Dan, Montréal

Mes petits-enfants comptent sur moi

Jacques, Victoriaville

VIH : des nouvelles du futur (autofiction)

Tu n’es pas le VIH: tu vis juste avec

Doris, Brossard

Connais-tu ton statut sérologique? Oui, je réponds, et honnêtement. C’est alors que la crise débute.

Ken, Montréal

Je me demande de plus en plus où est la réalité des gens de nos jours. Sommes-nous naïfs ou les gens font simplement l’autruche pour ne pas avoir à faire face à la réalité? Pense-t-on vraiment qu’en évitant de parler des vraies choses, que la vie va nous épargner ces choses que nous ne voulons ni voir ni entendre, mais qui sont bel et bien là?

Daniel Jonathan

Non, la vie ne s'arrête pas là

Richard, Laurentides

Merci Google!

Laurette

Le deuil de la dangerosité

Collectif de personnes vivant avec le VIH « Les Indétectables»

Je vous dédie ces chansons

Donald, Québec

Je refuse de me faire renvoyer dans le placard

Ken, Montréal

En mémoire de Hans, artiste et survivant

Hans, Estrie

Elle est finie la période où je perdais du temps et de l’énergie à savoir si on savait.

Donald, Québec

J’te le dis… J’te le dis pas… J’entends pus ce que tu me dis. J’vois juste ta bouche, tes lèvres. J’les veux sur ma peau. J’te veux, j’te veux tant… Ta main sur mon sein. J’ai chaud… Tes caresses, ton corps, continue!!! J’te veux, je sais plus… T’arrête pas, j’te veux, j’ai peur. Continue, j’te veux. Arrête, j’me sens sale. Continue, je sais plus… J’te dis… j’te dis pas…

Alexandra

Pour que chacun·e prenne sa place

Bruno, Montréal

Avant, on mourait du sida, aujourd’hui on vit avec le VIH. Vivre avec le VIH en 2016, c’est de prime abord prendre conscience que je vivrai longtemps avec cette infection et que j’ai bien des chances de mourir d’une autre problématique que le VIH (accident de tout genre, cancer, problèmes cardiaques…).

Jacques, Victoriaville

J’ai passé deux années à cesser de rêver à un avenir me permettant de voir vieillir mes trois enfants. Deux années à me voir dépérir. À préparer ma propre mort après avoir trop brièvement vécu. À réaliser que je ne verrais probablement pas mes cinquante ans. Mais la mort n’est finalement pas venue!

Jacques, Victoriaville

L’aveugle et le sourd (fable)

Gino, Estrie

En mémoire de Benoît, porte-parole des jeunes séropos

Benoît, Montréal

J’ai rencontré des gens comme moi, comme toi et comme nous, qui ont eu des moments faciles et des moments très difficiles, mais qui ont réussi à trouver la force de se battre chaque jour.

Cassandre

Il fut d’abord un temps où savoir ou ne pas savoir avait bien peu d’importance, car le seul message que les personnes atteintes du sida se faisaient dire était : nous ne pouvons rien pour vous, vous allez mourir.

Jacques, Victoriaville

À mon avis, il n’y a pas de bons ou de mauvais choix. Il n’y a que les choix qui, après l’obtention d’information adéquate et scientifiquement reconnue, font que je suis à l’aise de vivre avec mes choix et capable d’en accepter les conséquences.

Jacques, Victoriaville
dévoilement discrimination relations

Elle est finie la période où je perdais du temps et de l’énergie à savoir si on savait.

Donald, Québec, 9 mai 2017

Il y a déjà plus de quatre ans avait lieu le dévoilement public de ma séropositivité lors de la campagne Je suis séropo de la COCQ-SIDA. J’avais été bien préparé par une équipe chevronnée attentive et à l’écoute.

Cependant, je dois dire que les technologies de l’information ne sont plus ce qu’elles étaient, et aujourd’hui, un simple clic sur ton nom révèle tout ce qui a été dit sur toi dans la minute. Même l’information que tu aimerais mieux ne pas trop diffuser reste gravée pour le meilleur comme pour le pire! Il suffit qu’une connaissance ne te donne plus de nouvelles pour douter qu’elle ait pu faire une recherche sur toi, ou plutôt une découverte que tu aurais voulu révéler toi-même un peu plus tard.

Elle est finie la période où je perdais du temps et de l’énergie à savoir si on savait.

Je dois dire tout de même que j’ai découvert plus d’avantages que d’inconvénients à ce dévoilement public. Elle est finie la période où je perdais du temps et de l’énergie à savoir si on savait. Pour moi, il était grand temps qu’un ménage naturel, sans me justifier ou expliquer ma situation, prenne le relais sur un stress inconscient qui me rongeait de l’intérieur. En fait, comme dans bien des domaines, il ne vaut pas la peine de mettre de l’énergie à garder dans nos vies des personnes qui font preuve d’ignorance volontaire ou paresseuse, qui nous jugent, nous rejettent ou nous discriminent.

Cette sélection naturelle a donc été pour moi très bénéfique. Je suis heureux d’avoir fait partie de la campagne de sensibilisation Je suis séropo sur le dévoilement public. Que ceux qui souhaitent le faire s’informent et restent vigilants aux conséquences quelques fois inattendues d’une telle démarche.

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