Consentement

Le consentement sexuel, c’est donner son accord de façon libre et volontaire pour participer à une activité sexuelle.

Au Canada, l’âge légal pour consentir à une relation sexuelle est de 16 ans. Des particularités s’appliquent aux jeunes de 12 à 15 ans, que cette section n’abordera pas.

L’acronyme CLEVER

Clair
Le consentement doit être clair, que ce soit de façon verbale ou non verbale. Dans le cas où le consentement n’a pas été donné verbalement, chaque personne dans la relation a le devoir d’être attentive au non-verbal de son ou sa partenaire (expressions faciales, rigidité du corps, etc.). S’il y a le moindre flou, on prend une pause et on discute pour s’assurer du consentement de l’autre.

Libre
Le consentement doit être libre. Cela veut dire que la décision d’accepter la relation n’a pas été prise sous la menace, la pression ou le chantage d’aucune part. Il ne doit pas y avoir de relation d’autorité entre les personnes – excluant les jeux sexuels (ex. BDSM) où le consentement a été discuté et donné de façon CLEVER au préalable.

Éclairé
Le consentement doit être éclairé. Cela veut dire que l’état de la personne doit lui permettre de décider si oui ou non elle veut ce contact sexuel. Donc, elle ne doit pas être intoxiquée, endormie ou inconsciente.

Vérifié régulièrement
Le consentement doit être validé tout au long de la relation sexuelle, du début jusqu’à la fin, incluant lors des changements de pratiques (ex. retirer le condom, passer du sexe vaginal au sexe anal, etc). Il y a différentes façons de demander ou de donner son consentement. Il est important d’être autant proactif·ive qu’à l’écoute de l’autre.

Enthousiaste
Le consentement doit être enthousiaste. La personne doit démontrer une envie réelle de ce contact sexuel. Cela peut passer par les mots, mais c’est aussi non-verbal. Eh oui, les attitudes et les gestes sont des indicateurs importants au consentement enthousiaste. Il est donc important d’aller au-delà des mots et de porter attention afin qu’il y ait une cohérence entre le verbal et le non-verbal.

Révocable en tout temps
Chaque partenaire a le droit d’arrêter un acte sexuel à tout moment. Il est possible de changer d’idée ou de refuser certaines pratiques. Un « oui » peut être retiré n’importe quand. Un non, lui, est final jusqu’à ce que la personne redonne un consentement CLEVER.

Le consentement en pratique

Le consentement est important dans toutes les sphères de la vie, pas seulement dans un contexte sexuel. Se pratiquer à s’affirmer au quotidien dans différentes situations peut aider à le faire dans un contexte sexuel.

Ce n’est pas toujours facile, surtout les premières fois. Cependant, identifier ses limites est un défi qui vaut la peine d’être relevé, parce que le dépassement de tes limites a un impact pour toi. C’est normal que tu ne te sentes pas bien quand tes limites sont dépassées.

Il peut être plus facile de mettre ses limites quand on sait ce qu’on aime et n’aime pas. Tu peux te demander:« Quelles sont mes limites, sexuellement? Qu’est-ce qui ne me tente absolument pas? » Une autre façon de l’approcher est aussi de te demander quels sont tes besoins: « Qu’est ce qui me tente vraiment beaucoup? »

Points-clés à retenir

• Ce n’est pas parce qu’on consent à la relation sexuelle à la base qu’on consent à tout ce qui vient ensuite.
• Le ou la meilleur·e juge pour savoir si tu as vraiment envie d’avoir un contact sexuel avec quelqu’un, c’est toi-même. Respecte ta voix intérieure et tes valeurs personnelles.
• Consentir à un rapport sexuel n’est pas consentir à chaque fois que le ou la partenaire en a envie par la suite
• Être en couple avec quelqu’un, ce n’est pas consentir au sexe avec cette personne n’importe quand, n’importe où. Le consentement doit être donné à chaque fois.
• L'absence d'un «non» ne veut pas dire «oui»

Ressources

Des ressources existent pour les personnes dont le consentement n’a pas été respecté. La ligne Info-aide violence sexuelle est une ressource provinciale d’écoute, d’information et de référence, ouverte 24/7 au 1-866-933-9007.